ARCELOR-MITTAL

Publié le par Christiane Chavane

Aujourd'hui j'ouvre ma tribune à Philippe Robert parce que son article est à mon avis parfait et que je ne vois rien à ajouter :

D'après le JDD en ligne (6 février 2008) et à propos d'ArcelorMittal à Gandrange, François Fillon confirme que l'Etat pourrait servir de "relais" mais de manière temporaire (NDA : syndrome d'Alstom).

 

    Sur RMC, le Premier ministre explique comment l'Etat compte intervenir : "On a dit à M. Mittal (...) 'on souhaite que vous investissiez dans cette usine et que vous modifiiez votre plan industriel".

 

    Aux yeux du gouvernement, ce n'est donc plus Lakshmi Mittal qui est maître chez soi mais l'Etat français tout-puissant qui lui donne ses ordres et, s'il n'obtempère pas, va se substituer à lui :

 

    "Si vraiment vous ne voulez pas le faire, alors il faut étudier d'autres solutions (...) et le cas échéant, d'une intervention publique qui serait une intervention temporaire, de relais".

 

    A l'instar de nombreux Français, j'apprécie le PM quand il dit la vérité sur la situation intenable et à corriger d'urgence de notre pays; politiquement, je comprends tout aussi bien que François ne puisse pas trop contredire Nicolas 1er.

 

    Mais comment Sarkozy et Fillon réagiront-ils à l'avenir dès lors qu'à chaque pet de travers de l'économie, instruits par l'expérience, les travailleurs éplorés en appelleront systématiquement à la protection de l'Etat le tout assorti de sonnantes et trébuchantes pépettes ?

 

    Ah !!   


> Librement !
> Philippe (Sully) ROBERT
>
http://sully1. typepad.com
> 02400 FRANCE

Publié dans Economie

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A
Remarquez que ce n'est pas nouveau, à l'époque des entreprises nationalisées c'était fréquent; mais pas illogique puisque nationalisé. L'Europe arrivant et les besoins de trésorerie d'Etat se faisant sentir on privatisait (à considérer que se sont les collectivistes marxistes et conservateurs qui auront le plus dénationalisés, au pire partiellement...) Ce qui semble le moins normal, sans doute la tradition conservatrice française, sans doute aussi une exception cultrelle de management, est de s'ingérer dans la gestion d'entreprise alors qu'elle sont privée et côtée en bourse cac40. Ah oui il est vrai que leur dirigeant ne sont pas des entrepreneurs, des chef d'entreprises; il est vrai qu'ils sont issu du même moule que nos politiciens des fonctionnaires forcément à la pensée conservatrice très étatique. Pour cela on ne touche à leur privilèges (suite dernière manif de la FP)
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C
Oui mais je croyais qu'on allait vers "la rupture" avec précisément toutes ces mauvaises habitudes. Aurais-je mal compris? :) Votre réflexion sur les dirigeants du CAC 40 je la partage tout à fait. Ce ne sont pas des entrepreneurs et ils viennent presque toujours des grands corps de l'état. Parisot est un peu l'exception qui confirme la règle, mais depuis quelques temps j'ai l'impression qu'elle est rentrée dans le moule.