TOURNONS LA PAGE
Chers Lecteurs,
Ce n'est pas un hasard si ce blog n'a pas été actualisé depuis trois semaines : une semaine de salon professionnel à l'étranger suivi de quinze jours de vacances ô combien nécessaires sont une excellente excuse. D'ailleurs ce furent aussi 15 jours sans TV et sans nouvelles de France. Sans bêtises de Sarko, sans braiements du PS, sans récriminations syndicales... Qu'est-ce que ça fait du bien!
Une autre raison m'a poussée à me taire : je quitte AL pour participer à la fondation du Parti Libéral Démocrate avec Aurélien Véron.
Cette décision m'a pesé : AL fut une formidable aventure, mais il faut savoir sortir des ornières que les propres fondateurs du Parti ont eux-mêmes creusées, par manque d'écoute, par arrogance. Dommage, car ils sont pleins de talent, et que fonder un parti libéral en France était un challenge courageux : Edouard Fillias et Sabine Hérold ont eu du cran, et auraient pu et dû réussir. Ils ont fait un boulot formidable, mais ils ont manqué d'humilité, n'ont pas écouté les conseils, ont eu l'impression de tout savoir. A leur décharge, les torts sont partagés car ils n'ont pas reçu des milieux libéraux l'aide qu'ils auraient dû avoir : le Verbe est une chose, mais il ne remplace pas l'action. Nos intellectuels ont un peu tendance à penser que faire salon suffit à promouvoir le libéralisme dans un pays écartelé entre le néo-communisme et le Gaullisme de papa. Non, faire salon ne suffit pas : les Français sont élevés depuis 1945 dans la peur de la liberté et le rêve d'être fonctionnaires avec emploi à vie. Un jeune de 25 ans qui se présente dans une société est plus intéressé par le nombre d'heures hebdomadaires et le taux de cotisation à la retraite ou l'existence d'un CE proposant des week-ends de ski que par le contenu du poste proposé et ses perspectives d'évolution. Lui expliquer qu'il se trompe relève de la gageure : il faut qu'il remette en cause 25 ans de certitudes. C'est comme si on lui disait tout d'un coup que 2 + 2 = 4 alors que l'éducation nationale lui explique que ça ne fait que 3 depuis sa tendre enfance*.
Une autre aventure commence. Deux partis libéraux, c'est beaucoup, mais de la concurrence naît la richesse : peut-être en accroissant l'offre va t-on pousser à la consommation. Je l'espère. Le Parti Libéral Démocrate et AL se retrouveront peut-être un jour. Il est certain que nos chemins se croiseront, puisqu'au fonds, nous faisons toujours cause commune.
* Jean et Patrick ont chacun deux billes. Le surveillant les "met en commun" pour ne les restituer que pendant les jeux et en garde une pour le cas où un enfant n'en aurait pas, cas qui ne se produit jamais. Quand Jean et Patrick veulent jouer il n'y a que 3 billes. A la fin de l'année la bille mise de côté est perdue. C'est le principe de la redistribution.
Ce n'est pas un hasard si ce blog n'a pas été actualisé depuis trois semaines : une semaine de salon professionnel à l'étranger suivi de quinze jours de vacances ô combien nécessaires sont une excellente excuse. D'ailleurs ce furent aussi 15 jours sans TV et sans nouvelles de France. Sans bêtises de Sarko, sans braiements du PS, sans récriminations syndicales... Qu'est-ce que ça fait du bien!
Une autre raison m'a poussée à me taire : je quitte AL pour participer à la fondation du Parti Libéral Démocrate avec Aurélien Véron.
Cette décision m'a pesé : AL fut une formidable aventure, mais il faut savoir sortir des ornières que les propres fondateurs du Parti ont eux-mêmes creusées, par manque d'écoute, par arrogance. Dommage, car ils sont pleins de talent, et que fonder un parti libéral en France était un challenge courageux : Edouard Fillias et Sabine Hérold ont eu du cran, et auraient pu et dû réussir. Ils ont fait un boulot formidable, mais ils ont manqué d'humilité, n'ont pas écouté les conseils, ont eu l'impression de tout savoir. A leur décharge, les torts sont partagés car ils n'ont pas reçu des milieux libéraux l'aide qu'ils auraient dû avoir : le Verbe est une chose, mais il ne remplace pas l'action. Nos intellectuels ont un peu tendance à penser que faire salon suffit à promouvoir le libéralisme dans un pays écartelé entre le néo-communisme et le Gaullisme de papa. Non, faire salon ne suffit pas : les Français sont élevés depuis 1945 dans la peur de la liberté et le rêve d'être fonctionnaires avec emploi à vie. Un jeune de 25 ans qui se présente dans une société est plus intéressé par le nombre d'heures hebdomadaires et le taux de cotisation à la retraite ou l'existence d'un CE proposant des week-ends de ski que par le contenu du poste proposé et ses perspectives d'évolution. Lui expliquer qu'il se trompe relève de la gageure : il faut qu'il remette en cause 25 ans de certitudes. C'est comme si on lui disait tout d'un coup que 2 + 2 = 4 alors que l'éducation nationale lui explique que ça ne fait que 3 depuis sa tendre enfance*.
Une autre aventure commence. Deux partis libéraux, c'est beaucoup, mais de la concurrence naît la richesse : peut-être en accroissant l'offre va t-on pousser à la consommation. Je l'espère. Le Parti Libéral Démocrate et AL se retrouveront peut-être un jour. Il est certain que nos chemins se croiseront, puisqu'au fonds, nous faisons toujours cause commune.
* Jean et Patrick ont chacun deux billes. Le surveillant les "met en commun" pour ne les restituer que pendant les jeux et en garde une pour le cas où un enfant n'en aurait pas, cas qui ne se produit jamais. Quand Jean et Patrick veulent jouer il n'y a que 3 billes. A la fin de l'année la bille mise de côté est perdue. C'est le principe de la redistribution.