LE LIVRE A LA PORTEE DE TOUS
Paradoxe : alors que les gouvernements qui se succèdent nous bassinent avec le "droit à" la culture et que le livre est soumis à une TVA réduite, la distribution des oeuvres littéraires est sur-réglementée au nom d'une soi-disant libre concurrence qui a pour résultat de faire des livres achetés en France les plus chers de l'UE.
Aujourd'hui le "Syndicat du Livre" qui n'est pas le Syndicat du libre, loin s'en faut, s'en prend à Amazon.
Pourquoi? Parce qu'Amazon ne fait pas payer de frais de livraisons à ses clients, ce qui est considéré comme une réduction de prix. Amazon est donc condamné à 1000 euros d'amende par jour, qu'ils préfèrent payer plutôt que de céder.
Les poursuites de ce syndicat ne sont ni plus ni moins qu'une tentative cynique d'éliminer la concurrence d'Amazon.fr. L'argumentation juridique du syndicat s'appuie sur la loi Lang, qui limite les réductions de prix sur les livres proposées par les détaillants. L'ironie de cette tactique est que la loi Lang a pour but de préserver la diversité de la création culturelle et de donner aux libraires les moyens de proposer une large sélection de livres, et pas seulement les best-sellers.
Amazon a un autre intérêt que le seul prix du livre, il permet de trouver à peu près n'importe quel ouvrage, y compris des livres d'occasion qui ne sont plus nécessairement réédités. Si je prends plus de plaisir à discuter avec mon libraire au coin de la rue et écouter ses conseils avisés, il m'arrive fréquemment de me dépanner sur Amazon lorsque je n'ai ni le temps ni l'envie de parcourir tout Paris à la recherche d'un titre. Sans doute est-ce cela qui heurte le "Syndicat"?
La prohibition littéraire ne passera pas. Amazon lance une pétition en ligne et un forum.