COCORICO

« Les entreprises embauchent, sauf dans l’industrie ; il se crée beaucoup d’emplois dans les services à la personne avec le CESU » (source RTL). Explication du journaliste :

 

Mon point de vue : que la situation économique européenne s’arrange et qu’il y ait des départs et retraite est un fait avéré. Dommage qu’il faille compter sur les autres pour améliorer nos performances.

Sur les méchants industriels il faut avouer que depuis qu’on leur fait la chasse il n’est pas étonnant qu’ils fuient la France. Nous allons voir quand la directive REACH sera en place combien d’usines vont fermer, en France et en Europe, et pas seulement dans l’industrie chimique. L’exemple de l’automobile est intéressant. Depuis que l’automobiliste est considéré comme un pigeon sur lequel on peut tirer à vue, comment s’étonner que les deux grands groupes industriels français aient du mal à vendre ! Les starlettes du show bizz qui défendent si ardemment les palombes devraient aussi s’intéresser à ce gibier non protégé.

Quant aux emplois dits de service, l’embauche massive de femmes de ménage roumaines ou polonaises est bien gentille, mais cela ne résout rien, c’est un appel d’air pour une immigration massive des pays de l’est, notamment. C’est une création d’emplois aussitôt comblée par une création de main d’œuvre étrangère.

Or nous avons vraiment besoin de créer des emplois de services. Mais des emplois haut de gamme, à forte valeur ajoutée, qui eux-mêmes créeront des emplois de femmes de ménage, mais sans qu’il soit besoin de les aider. Il y a une mine d’emplois à pourvoir dans les assurances, dans le conseil avec les nouvelles réglementations européennes, dans l’environnement… Ces métiers de plus en plus indispensables font vivre des sociétés de service, souvent de petites tailles, qui reposent essentiellement sur le personnel. Leur plus grosse difficulté est la trésorerie, car les charges sociales sont versées d’avance alors que les clients paient à échéance. Or nous écrasons de charges et de taxes les petites entreprises. Lorsque le chiffre d’affaires grimpe, que la société décolle, la trésorerie est au plus bas. C’est à ce moment que l’état leur tombe dessus avec de nouvelles taxes. Savez vous que lorsqu’une société atteint un chiffre d’affaires de 750.000 euros, ce qui n’est pas énorme, elle est redevable d’une sur-CSG ? Nous avons hurlé après la directive Bolkenstein. Dans ce contexte ça se comprend. Puisqu’on a affaire en France à des tueurs à gage d’entreprises en mission officielle, il est bien évident qu’il ne faut pas laisser les Français aller chercher des services utiles à prix raisonnable à l’étranger. Soit ils s’en passent, soient ils paient le maximum.