PAS DE SIGNATURES POUR LES LIBERAUX
Edouard Fillias n'a pas eu ses 500 signatures. Le blocage anti-libéral a fonctionné : les maires ont peur pour leur image, peur pour leurs subventions, peur du qu'en-dira-t-on. Ils sont à l'image de la France qui a peur que le ciel lui tombe sur la tête : peur du réchauffement climatique, peur de la mondialisation, peur de l'immigration, peur du chômage, peur de perdre de petits privilèges (sans voir que la contrepartie pourrait être un gain bien supérieur)...
Le décalage entre les Français et les élus est pourtant dans la perception même de ces peurs : les Français sentent qu'il faut que les choses changent. Nous le voyons tous les jours sur le terrain. Ils sont inquiets pour l'avenir parce qu'ils voient bien que nous ne pouvons pas continuer à dépenser sans compter l'argent du contribuable, qu'il faudra un jour payer la dette, que les promesses qu'on nous serine à longueur de décennies depuis 1981 ne sont que du vent, que nous sommes tous prisonniers d'une administration toute puissante, dont les acteurs eux-mêmes ne sont pas heureux malgré leurs prérogatives invraisemblables.
Nos institutions sont malades. La constitution de la Ve, faite par de Gaulle pour de Gaulle, ne lui aura survécu finalement que peu de temps. Bricolée et retouchée plusieurs fois, ce n'est plus qu'un patchwork de verrous législatifs dont on a perdu les clefs.
Edouard doit donc aujourd'hui prendre une décision. Il en va de l'avenir d'Alternative Libérale, seul parti à porter les espoirs des libéraux. ll soutiendra le candidat qui proposera de changer radicalement ces institutions et non de les modifier. Il soutiendra celui qui veut introduire la proportionnelle dans les élections à venir, pour que tous les courants puissent s'exprimer.
Le seul candidat avec lequel nous ayons un terrain d'entente est François Bayrou. C'est aussi le seul dont le projet européen soit proche du nôtre. Nous divergeons fortement sur le plan économique, mais au moins, par son souhait de changer les institutions, et de cesser de créer de la dette, c'est le seul qui donne au libéralisme une chance d'exister.
AL présentera malgré tout 70 candidats aux législatives, peut être même un peu plus. Pouvoir s'exprimer dans la présidentielle nous aurait certes aidés, mais nous ferons sans... Nous sommes un très jeune parti, nous avons l'avenir devant nous.
Pour un compte rendu de la conférence de presse de ce matin : www.alternative-liberale.fr