LE DROIT A ETRE MAL LOGES

Publié le par Christiane Chavane

Je suis en colère. De plus en plus le droit de propriété est bafoué et les lois de circonstances s'empilent. Notre Don Chirotte affublé de Sancho Villepansa vient encore de sévir, pour faire plaisir à quelques excités qui font leur fonds de commerce du malheur des autres. Bien sûr UMP et PS lui emboîtent le pas.

Demain sans doute vais je devoir accueillir dans mon F3, payé au prix fort, deux familles de SDF, que je devrais aussi nourrir, loger, blanchir, chauffer et qui auront encore le droit de porter plainte si le rôti n'est pas à leur goût, ou le papier peint ne leur plaît pas? Comme en Union Soviétique, pays dont tout le monde reconnaît le fonctionnement démocratique, l'état, du haut de sa magnanimité, attribuera des chambres chez l'habitant, dont le confort dépendra de l'allégeance au Parti unique. En revanche les cadres du dit Parti auront de vrais palais et une datcha sur la Côte d'Azur.

Je suis en colère de voir tant de SDF à Paris. Je les plains. Ils sont victimes de notre assistanat à tout va. Mieux que je ne saurai le dire, le site d'Edouard Fillias : http://blog.edouard-fillias.fr/  est clair. Edouard a aussi des démêlés avec la sécurité sociale qu'il a quittée. Comment ne pas voir le parallèle entre ces deux sujets?

Tant que les comptes de la sécurité sociale plomberont le pouvoir d'achat des Français, un salaire moyen ne permettra pas de se loger.

Tant que les propriétaires seront punis systématiquement et les locataires indélicats protégés de façon indécente, personne n'aura envie de louer.

Tant que le droit du travail interdira à un chômeur, un étudiant ou un retraité, d'améliorer ses fins de mois, tant qu'il faudra des tonnes de paperasses pour embaucher à temps partiel, tant qu'on ne pourra pas se défaire d'un mauvais collaborateur sans se retrouver assigné aux prud'hommes et condammé, les gens seront réduits à la misère et au travail au noir.

Tant qu'on laissera les cités universitaires occupées, comme à Cachan, par des gens qui ont fini depuis longtemps d'étudier et auraient dû rentrer dans leur pays d'origine, pays qui, au demeurant, avait payé leurs études, les vrais étudiants ne pourront pas être logés. Ils sont condamnés à se débrouiller, trouver une famille d'accueil, ou aller à la rue.

Tant que les logements sociaux seront attribués à vie à des gens qui ont depuis longtemps dépassé les plafonds de ressources, les pauvres ne pourront pas être logés.

Tant que l'APL fera grimper mécaniquement les prix des loyers, tant que les préemptions d'immeubles créeront la pénurie dans le secteur privé, les prix de l'immobilier grimperont irrémédiablement et il sera de plus en plus difficile d'acheter ou de louer.

Ce n'est pas le rôle de l'état que de loger les gens. Le role de l'état est d'assurer la justice et le respect du droit. Le droit de propriété est inaliénable et le fondement même des systèmes démocratiques.

Publié dans Economie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Les choses ne sont pas aussi simples du côté des salaires. L’augmentation des salaires en général et notamment du SMIG à 1500 euros comme le prône Ségolène ROYALE paraît au premier abord excellente mais ne tient pas comte du contexte de compétitivité internationale. Bien sûr, en tant que salarié moi-même je ne demanderai pas mieux !!!. Mais, dans la pratique, je suis persuadé qu’une augmentation trop rapide et trop importante freinerait un peu plus l’emploi et surtout accentuerait inévitablement le phénomène des délocalisations déjà galopantes.<br /> De toute façon, PARIS arrive actuellement au même niveau qu’en 1990 juste avant le crash immobilier. Seul le m2 dans de rares arrondissements continue encore à augmenter faiblement à l’instar de ce qui se passe dans la petite couronne. Nous entrerons alors à nouveau cycle de spéculation après l’explosion de la bulle immobilière.
Répondre
C
Là je suis 100% d'accord avec vous. Il ne s'agit pas d'augmenter les salaires mais de DIMINUER la part des charges dans les salaires. Séparer part patronale et salariale n'est qu'un leurre. Pour un coût du travail donné le salaire perçu est bien trop faible. Le SMIC a 1500 euros n'aura qu'un double effet : smicardiser la moitié de la France et mettre l'autre au chômage. 1500 euros c'est à peu près le salaire médian français.Je vous invite à vous reporter aux propositions d'AL sur le site www.alternative-liberale.fr, tant sur le plan économique que sur celui du logement. 
D
Par contre j’ai du mal à vous rejoindre lors vous dites que les logements sociaux sont attribués à vie à des gens qui ont depuis longtemps dépassé les plafonds de ressources, les pauvres ne pourront pas être logés. C’est probablement vrai pour très petite minorité de combinard seulement. Pour les autres cas, il faut tenir compte notamment des employés qui touchent à priori des salaires convenables au-dessus des plafonds dont vous parlez mais qui dans la pratique couvrent même pas ou à peine le montant du loyer. (du genre minimum 1700 euros voir plus pour un F/4 dans certaines communes). L’attribution d’un logement social à ces travailleurs victimes de l’argent sale des spéculateurs peu scrupuleux paraît tout à fait normal. La société n’a moralement pas le droit de les envoyer se loger à plus de 60 km de leur lieu de travail…<br /> Il faudrait aussi aborder les problèmes des nombreux chantiers de construction de bureaux qui continuent à voir le jour alors que l’on peut constater par la suite qu’ils restent en grande partie inoccupés comme le cas de PARIS-LA-DEFENSE. Ce n’est pas de bureaux que la France à besoin en priorité mais de logements !. La fiscalité doit être probablement très intéressante de ce côté là. Là aussi c'est un bon moyen hypocrite d'entretenir la crise immobilière.
Répondre
C
Ce n'est pas exact. Il n'y a beaucoup plus de gens que vous ne semblez le penser occupant des logements alors qu'ils sont au dessus du plafond, simplement parce que : pourquoi aller ailleurs s'ils peuvent continuer à se loger pas cher ? Il y a des surloyers mais le surcoût est insuffisant pour les faire partir, surtout dans Paris. Vous avez raison de dire que même au dessus du plafond il est quasiment impossible de se loger, et là je vous renvoie non pas au problème de la spéculation mais à celui du pouvoir d'achat. Il est parfaitement anormal qu'un salaire moyen ne permette pas de louer un appartement. C'est pire que tout à Paris, mais le phénomène est vrai dans toutes les grandes villes. Voir mon article sur le pouvoir d'achat plombé par les charges sociales. Vous dites : leur attribuer un appartement social est normal. Non, la collectivité ne peut se substituer indéfiniment au marché et loger tout le monde. La seule solution est de permettre aux travailleurs de gagner plus en arrêtant le racket sur les salaires (fin du monopole des caisses obligatoires). N'oubliez pas aussi qu'à cause de l'ISF les grands appartements parisiens sont aujourd'hui achetés par des étrangers qui ne les occupent que de temps en temps, donc ne consomment pas, et qui ne les louent pas. Quant à la construction de bureaux, certes, il y en a beaucoup de vides... Ceci dit c'est peut être parce que la politique anti-travail de la municipalité parisienne fait de Paris une ville de moins en moins attirante pour les entreprises. C'est grave, parce que si l'emploi se déplace en banlieue de plus en plus lointaine, et les familles aussi, Paris devenant une ville-musée, le besoin de transports de banlieue à banlieue explose. Et cela aussi, ça compte, dans le budget des familles. Sans compter le stress et la fatigue des déplacements fastidieux.
D
C’est scandaleux. La France marche sur la tête en relogeant des personnes en séjour irrégulier alors qu’elle n’a déjà pas les moyens suffisant pour héberger sa propre population. Les chiffres parlent d’eux-même. N’oublions d’autre part que la crise du logement s’explique en partie par l’émigration incontrôlée avec les régularisations massives de sans-papiers. <br /> Pendant ce temps, certains politique en particulier ceux de la gauche caviar s’en mettent plein les poches avec la spéculation immobilière qu’ils ont indirectement favoris tout en se donnant une image humaniste. (vous savez le genre créateur de SCI qui représente soit-disant les classes modestes qui sont socialistes avec l’argent des autres…) <br /> Et toujours pendant ce temps les salariés qui sont pris pour des cons continent à cotiser en silence dont une parti qui ne peuvent payer un loyer croupissent dans les campings qu’ils occupent à l’année.. <br /> RMI + CMU + logement gratuit alors pourquoi aller se fatiguer à bosser.
Répondre
C
Ce n'est que l'un des aspects du problème mais vous avez raison. Moyennant quoi la loi sur le logement opposable du sieur Borloo vient de passer en première lecture. Je suis en train de l'éplucher pour préparer un article.