LE DROIT A ETRE MAL LOGES
Je suis en colère. De plus en plus le droit de propriété est bafoué et les lois de circonstances s'empilent. Notre Don Chirotte affublé de Sancho Villepansa vient encore de sévir, pour faire plaisir à quelques excités qui font leur fonds de commerce du malheur des autres. Bien sûr UMP et PS lui emboîtent le pas.
Demain sans doute vais je devoir accueillir dans mon F3, payé au prix fort, deux familles de SDF, que je devrais aussi nourrir, loger, blanchir, chauffer et qui auront encore le droit de porter plainte si le rôti n'est pas à leur goût, ou le papier peint ne leur plaît pas? Comme en Union Soviétique, pays dont tout le monde reconnaît le fonctionnement démocratique, l'état, du haut de sa magnanimité, attribuera des chambres chez l'habitant, dont le confort dépendra de l'allégeance au Parti unique. En revanche les cadres du dit Parti auront de vrais palais et une datcha sur la Côte d'Azur.
Je suis en colère de voir tant de SDF à Paris. Je les plains. Ils sont victimes de notre assistanat à tout va. Mieux que je ne saurai le dire, le site d'Edouard Fillias : http://blog.edouard-fillias.fr/ est clair. Edouard a aussi des démêlés avec la sécurité sociale qu'il a quittée. Comment ne pas voir le parallèle entre ces deux sujets?
Tant que les comptes de la sécurité sociale plomberont le pouvoir d'achat des Français, un salaire moyen ne permettra pas de se loger.
Tant que les propriétaires seront punis systématiquement et les locataires indélicats protégés de façon indécente, personne n'aura envie de louer.
Tant que le droit du travail interdira à un chômeur, un étudiant ou un retraité, d'améliorer ses fins de mois, tant qu'il faudra des tonnes de paperasses pour embaucher à temps partiel, tant qu'on ne pourra pas se défaire d'un mauvais collaborateur sans se retrouver assigné aux prud'hommes et condammé, les gens seront réduits à la misère et au travail au noir.
Tant qu'on laissera les cités universitaires occupées, comme à Cachan, par des gens qui ont fini depuis longtemps d'étudier et auraient dû rentrer dans leur pays d'origine, pays qui, au demeurant, avait payé leurs études, les vrais étudiants ne pourront pas être logés. Ils sont condamnés à se débrouiller, trouver une famille d'accueil, ou aller à la rue.
Tant que les logements sociaux seront attribués à vie à des gens qui ont depuis longtemps dépassé les plafonds de ressources, les pauvres ne pourront pas être logés.
Tant que l'APL fera grimper mécaniquement les prix des loyers, tant que les préemptions d'immeubles créeront la pénurie dans le secteur privé, les prix de l'immobilier grimperont irrémédiablement et il sera de plus en plus difficile d'acheter ou de louer.
Ce n'est pas le rôle de l'état que de loger les gens. Le role de l'état est d'assurer la justice et le respect du droit. Le droit de propriété est inaliénable et le fondement même des systèmes démocratiques.