SARKO LE LIBERALISSIME
Notre ami Philippe Robert http://sully1.typepad.com nous envoie un extrait de la nouvelle lettre de l’ALEPS : www.libres.org "Un Décret du 14 juillet 1984 présenté par le Conseil d'Etat de la République socialiste roumaine, sous l'impulsion de son chef bien aimé Nicolae Ceausescu, stipule : "(...) Toute personne devra être logée dignement et les représentants des organismes de décision peuvent demander le logement ou le relogement d'urgence d'une ou plusieurs personnes. L'état et l'administration municipale se portent garants de cette obligation de bénéficier d'un logement". A comparer au discours de l’ « ultra-libéral » Sarkozy : http://www.u-m-p.org/site/index.php/ump/s_informer/discours/nous_allons_faire_revivre_l_espoir Il aurait pu ajouter : c’est le passage d’une société libre basée sur la responsabilité individuelle à une société collectiviste basée sur l’arbitraire de l’état. J’ai dit il n’y a pas longtemps que si Sarkozy était au second tour contre Royal je le soutiendrais. Mais je peux encore changer d’avis. Il ne faudrait pas qu’il pousse le bouchon trop loin.
La capitulation c¹est quand on se contente des droits virtuels et qu¹on ne se pose jamais la question des droits effectifs. Je veux dire ce soir à la France qui souffre que je suis bien décidé à poser la question et à y répondre. Je suis bien décidé à faire en sorte que chacun se sente concerné.
A quoi sert-il de proclamer le droit au logement si les malades ne peuvent pas obtenir de prêt immobilier parce que les assurances ne veulent pas les garantir, si ceux qui ne peuvent pas apporter la garantie de leurs parents parce qu¹ils sont pauvres ne peuvent pas louer ou emprunter pour s¹acheter un appartement ?A quoi sert-il de proclamer la liberté d¹entreprendre si le fils d¹ouvrier ne peut pas emprunter pour créer son entreprise faute de caution ?A quoi sert-il de proclamer le droit au travail si l¹on ne peut pas acheter à crédit la voiture indispensable pour aller travailler ?
Je propose que l¹Etat crée un système public de cautionnement qui mette tout le monde à égalité devant l¹emprunt.
A quoi sert-il de proclamer le droit au logement, le droit à l¹hébergement, l¹égalité de l¹homme et de la femme, le droit de scolariser son enfant handicapé, le droit au logement étudiantŠ Si l¹on ne construit pas assez pour résorber le déséquilibre entre l¹offre et la demande ?
A quoi tous ces droits servent-ils si chacun se renvoie la balle, si personne ne se sent responsable, si tous les engagements se perdent dans les méandres des procédures et des bureaucraties ?
Je propose d¹en finir avec le renoncement.
Je propose d¹en finir avec l¹hypocrisie.
Je propose que tous ces droits deviennent opposables, et que chacun puisse saisir les tribunaux pour les faire respecter.
Je propose qu¹on définisse les responsabilités, qu¹on laisse le temps nécessaire à chacun pour combler le retard par rapport aux besoins et qu¹une fois ce temps écoulé l¹opposabilité devant le juge devienne effective.
Je veux que d¹ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d¹y mourir de froid.
Je veux que d¹ici cinq ans les universités soient en mesure de loger leurs étudiants, que les communes soient en mesure d¹accueillir en crèche tous les enfants des mères qui travaillent ou qui cherchent du travail, que tous les enfants handicapés puissent être scolarisés.
Je veux que d¹ici dix ans les 700 000 logements manquants pour résorber la crise du logement aient été construits.
Ce qu¹est en train de faire l¹Ecosse avec son droit opposable au logement, ce qu¹a fait le Danemark avec la garde d¹enfants, nous pouvons le faire aussi.
Les droits opposables c¹est le passage des droits virtuels aux droits réels.
C¹est le passage de la logique de moyens à la logique de résultats.