LE PROF ET LE GENDARME
Un professeur de 6e se voit jeté en garde à vue dans des conditions sordides comme on n'oserait pas en faire subir au pire des criminels, parce qu’il a giflé un fils de gendarme qui le traitait de « connard » devant toute la classe alors qu’il lui demandait de ranger son bureau.
Le gendarme en question veut sa mise en examen. Le professeur - totalement traumatisé - passera en justice en mars et d'ici là il a été mis en congé maladie.
Mais dans quel monde vit-on ?
Que le professeur ait eu un mauvais réflexe, soit ! Mais cela peut arriver à n’importe qui dans une telle situation. Il est totalement inadmissible qu’un élève insulte un professeur et cela quelles que soient les circonstances. Autrefois il serait passé en conseil de discipline et aurait pris une mise à pied. D'ailleurs c'est la sentence que la direction de l'école lui a donnée. Précisons que toute l'école - professeurs, parents, élèves - soutiennent l'enseignant.
Que le père proteste auprès du professeur, passe encore ! Mais ce père indigne aurait mieux fait d’élever correctement son rejeton et aurait dû le punir très sévèrement.
En revanche que ce triste individu profite de sa condition de gendarme pour se venger aussi ignominieusement du professeur, c’est un abus de pouvoir caractérisé. Ce monsieur n’est pas digne de sa fonction de gendarme. J’espère que la gendarmerie nationale en tirera les conséquences et se débarrassera de ce mauvais serviteur de la nation. Si nous sommes encore dans un état de droit, le professeur doit être en mesure de poursuivre en justice le gendarme redevenu simple citoyen et de lui réclamer des dommages et intérêts pour les torts graves qu’il lui a causés.