LE PROF ET LE GENDARME

Publié le par Christiane Chavane

Un professeur de 6e se voit jeté en garde à vue dans des conditions sordides comme on n'oserait pas en faire subir au pire des criminels, parce qu’il a giflé un fils de gendarme qui le traitait de « connard » devant toute la classe alors qu’il lui demandait de ranger son bureau.

Le gendarme en question veut sa mise en examen. Le professeur - totalement traumatisé - passera en justice en mars et d'ici là il a été mis en congé maladie.
 
Mais dans quel monde vit-on ?
 
Que le professeur ait eu un mauvais réflexe, soit ! Mais cela peut arriver à n’importe qui dans une telle situation. Il est totalement inadmissible qu’un élève insulte un professeur et cela quelles que soient les circonstances. Autrefois il serait passé en conseil de discipline et aurait pris une mise à pied. D'ailleurs c'est la sentence que la direction de l'école lui a donnée. Précisons que toute l'école - professeurs, parents, élèves - soutiennent l'enseignant.
 
Que le père proteste auprès du professeur, passe encore ! Mais ce père indigne aurait mieux fait d’élever correctement son rejeton et aurait dû le punir très sévèrement.
 
En revanche que ce triste individu profite de sa condition de gendarme pour se venger aussi ignominieusement du professeur, c’est un abus de pouvoir caractérisé. Ce monsieur n’est pas digne de sa fonction de gendarme. J’espère que la gendarmerie nationale en tirera les conséquences et se débarrassera de ce mauvais serviteur de la nation. Si nous sommes encore dans un état de droit, le professeur doit être en mesure de poursuivre en justice le gendarme redevenu simple citoyen et de lui réclamer des dommages et intérêts pour les torts graves qu’il lui a causés.

Publié dans société

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G
Il faut revenir serienement sur les faits.L'insulte n'est pas survenue seule, de manière spontanée. Elle a été provoquée par un comportement indigne du professeur.Puisque certains s'émeuvent du fait que le prof ait été placé en garde à vue (et non jeté...), sachez que la garde à vue est un outil (et non une sanction) et qu'elle a comme avantage, de donner à la personne faisant l'objet de cette mesure, la possibilité d'être assistée dès le début par un avocat.Maintenant, puisque sur d'autres sites, on a pu lire tout un tas de bétises (mise en examen, condamnation etc...) sachez que ce cher professeur (toujours innoncent aux yeux de la loi) a chosi de comparaître suivant la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité. Ce qui veut dire qu'il reconnait avoir effectivement été violent avec cet enfant (rappelant qu'il est chargé d'une mission de service public, que l'enfant est âgé de 11 ans et que les violences ont eu lieu dans l'enceinte du collège - 3 circonstances aggravantes...).Bref, le 27 mars, le TGI rendra son verdict (allégé en raison de la reconnaissance préalable) et la légitimité du jugement ne sera sans doute pas critiquée.Reste maintenant à l'opinion publique d'essayer de faire preuve d'un peu plus de clairvoyance et de prendre le recul nécessaire...au lieu d'essayer de se payer un prof ou un gendarme à la première occasion.Ceci ne reste qu'un fait divers...
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C
<br /> Ah bon ? Pour vous un prof qui demande à un élève de ranger son bureau, c'est un comportement indigne?<br /> Tout est relatif!<br /> Mais comme vous le dites fort bien la justice fera son travail et sera certainement équitable, donc le fait divers n'est plus d'actualité.<br /> <br /> <br />
L
Bonjour, je vous recommande de faire un tour ici http://www.philippebilger.com/blog/2008/02/classe-tous-ris.htmlet icihttp://www.maitre-eolas.fr/2008/02/01/853-soufflet-n-est-pas-jouerDeux avis un peu a contre pieds de l'opinion générale.Les deux bloggers sont des juristes et contrairement à beaucoup de gens ils savent de quoi ils parlent. 
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C
Bizarre, j'avais répondu et mon message n'est pas passé.Le premier lien ne marche pas. Le second est effectivement intéressant mais vous y noterez que le juriste en question souligne le décalage entre le "délit" du prof et la "punition" qui ressemble plutôt à un lynchage en règle.
A
Le prof a eu raison. Est-ce qu'un élève peut impunément se soustraire à une injonction d'un professeur (ranger son bureau) et le traiter de connard par dessus le marché ? Il faudrait cesser de jouer au droit-de-l'hommiste dans n'importe quelle situation. Dans une salle de cours, il me semble que la première des priorités est que les élèves respectent le prof, sinon il n'y a pas de cours possible. Une gifle d'un prof n'est pas une "violence aggravée" (chef d'accusation retenu contre l'enseignant), contrairement à un coup de couteau qui est toujours l'apanage d'un élève. Face aux dérives de l'enfant roi, de la prise en charge infantilisante des parents démissionnaires, des affres post-68ards, il est temps de faire un peu machine arrière, même si je ne suis pas pour la généralisation de la gifle, vous l'aurez compris...
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C
Bien entendu, il n'est pas question d'excuser la gifle qui est un mauvais réflexe, réflexe qu'un prof ne devrait pas avoir. Il aurait dû envoyer l'élève devant le proviseur qui l'aurait fait passer en conseil de discipline (ce qu'il a d'ailleurs fait). Néanmoins et vu ce qu'endurent les profs chaque jour avec des enfants non éduqués on peut comprendre le réflexe. Et comme tu dis, ça n'a pas fait de mal au gamin. Il faut arrêter de mettre les enfants-rois sur un piédestal : on voit le résultat.<br /> Porter plainte pour ça, il faut vraiment tenir une couche! Quand on a un rejeton aussi mal élevé on "marche à l'ombre". Un parent intelligent serait allé voir le prof pour demander des explications et signaler sa désapprobation devant la méthode, mais aurait puni le gamin en prime. Mais j'ai tort de dire ça : un parent intelligent aurait commencé par apprendre à son gamin à respecter les profs et ça ne serait jamais arrivé.
P
"le professeur doit être en mesure de poursuivre en justice le gendarme redevenu simple citoyen et de lui réclamer des dommages et intérêts pour les torts graves qu’il lui a causés."Et puis quoi encore ? Est-ce qu'on peut inpunément frapper quelqu'un quand on est prof, et poursuivre quelqu'un en justice pour avoir porté plainte ?Tout le monde soutient le prof, eh bien tout le monde a tort, d'autant plus que c'est le professeur qui a agressé l'élève en renversant ce qu'il y avait sur sa table. Un prof ne doit pas frapper un élève, ni l'inverse d'ailleurs. Ce n'est pas à chacun de se faire justice soi-même.
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C
Pas pour avoir porté plainte, pour abus de pouvoir et harcèlement. C'est inadmissible de se comporter comme ça. Si le gamin avait été fils de n'importe quel quidam jamais le prof n'aurait été poursuivi.On peut se demander ce qu'aurait fait ce gendarme si un gamin en scooter l'avait traité de connard. Il l'aurait flingué au nom de la loi? C'est pire que le far-west! Nous n'avons que faire de ce genre de personnages dans la gendarmerie, plus prompts à emmerder leur voisin par vengeance personnelle que de courir après les délinquants.Qui va payer l'assurance maladie du prof?