MINI TRAITE

Publié le par Christiane Chavane

Lorsque Madame Merkel a pris la présidence de l'UE, j'avais souhaité que le traité constitutionnel soit revu.
J'avoue avoir applaudi lorsque notre président a proposé un mini-traité.

Je suis moi même une européenne convaincue, et j'ai voté oui au traité même si beaucoup de choses me déplaisaient, à commencer par ce qui devrait nous tenir le plus à coeur : la subsidiarité, qui y était prise à l'envers.
Je suis persuadée que nous avons besoin d'institutions européennes qui fonctionnent, et le traité apportait des réponses aux blocages actuels. Renforcer le pouvoir politique au détriment d'une commission d'eurocrates était nécessaire, supprimer le vote à l'unanimité aussi car ce n'est pas gérable à 27.
Ceci étant, nous avons voté et refusé le traité pour des raisons diverses, mais surtout (chez les libéraux) à cause de sa complexité et des dérives interventionnistes qui apparaissaient un peu partout. Ne parlons même pas de la Turquie, car traité ou pas cela n'aurait rien changé. 
Sarkozy a voulu se donner une légitimité européenne alors que la France y était de plus en plus mal vue. Lorsqu'il a parlé de traité simplifié, je me suis donc réjouie. J'ai arrêté lorsque j'ai vu que ledit traité simplifié était un copié-collé de ce que nous avions refusé.
Autrement dit, c'est la fin du sens du droit de vote. On nous a déjà fait le coup avec Maastricht refusé au Danemark et ensuite revoté. Cette fois on ne nous demande même pas de revoter, on nous l'impose. Autant dire que voter ne sert qu'à occuper l'électeur, or celui-ci a peut-être autre chose à faire que de faire la queue un dimanche pour mettre un papier-cul dans une urne (car telle est devenue la valeur du vote) dans le seul but de donner un semblant de légitimité à un gouvernement aussi despotique que mal éclairé.
Lorsque le même président élu par la droite s'empresse de ne prendre pratiquement que des conseillers de gauche et de faire une politique de gauche molle, que la même gauche conteste sa légitimité dans la rue, fait grève, bloque les facs, et que l'on "négocie" avec ces agitateurs, la question est :
 
SOMMES NOUS ENCORE DANS UN PAYS DEMOCRATIQUE?

Aujourd'hui Sarkozy recule aussi sur la Turquie. On se paie vraiment notre tête. En plus nous recevons la facture.

Publié dans Europe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article