LE POIDS DES MOTS, LE CHOC DES CARTABLES

Publié le par Christiane Chavane

Xavier Darcos s'inquiète. Il a raison. Lorsque vous voyez un gamin de 40 kg porter un sac à dos qui peut en atteindre 15, vous pouvez vous inquiéter pour son dos. Le cartable à roulette serait une bonne solution, si d'une part il n'y avait pas d'escaliers dans les collèges, et si d'autre part, les enfants étant ce qu'ils sont, les sacs à roulettes n'étaient pas systématiquement pris pour cible dans les cours de récré.

Le XXe siècle a pratiquement supprimé les travaux de force, il serait sage de ne pas les imposer à nos enfants.

Dommage que ce soit au ministre de se fâcher et d'imposer les règles du jeu. Demander aux fabricants de cartables de proposer des modèles allégés, c'est gentil mais cela semble irréaliste. Par rapport aux lourds cartables en cuir que j'avais au temps du collège, il y a tout de même eu du progrès. Nombre de mes copains de classe s'est retrouvé avec une scoliose.  Il faut quand même que le matériau résiste car les cartables en voient de dures. En somme ils doivent être "kidproof".

En revanche demander aux enseignants d'être raisonnables, certes, c'est juste. Mais les chefs d'établissements sont-ils vraiment incapables d'y penser tous seuls? C'est grave! Demander qu'il y ait des casiers, c'est très bien, mais l'armée rouge va lui répondre : "avec quel budget?" Et nous devrons aligner les euros. 

Dans le temps, nous avions des livres (que nous achetions), mais pas de cahiers : nous utilisions des feuilles volantes. Un classeur de transit, muni d'intercalaires, nous permettait d'amener le dernier cours de chaque matière. Cela nous obligeait d'ailleurs à ranger nos cours correctement une fois à la maison et demandait un peu d'organisation. Mais aujourd'hui chaque professeur ignore ce que fait son voisin et exige l'intégralité de son cours à chaque séance. Depuis que l'ensemble des professeurs de la classe s'est baptisée "équipe pédagogique", on a l'impression qu'ils n'ont jamais été aussi incapables de se mettre d'accord sur quoi que ce soit, à part peut-être l'heure de la pause café.

Allons messieurs les professeurs, il serait temps que vous redescendiez sur terre, avant qu'un ministre ne vienne vous prendre par la main.

D'autre part nous avions un livre d'histoire et un livre de géographie. Sachant que le professeur ne fait pas cours sur les deux matières en même temps, cela nous évitait de trimbaler un pavé de 2 kg en classe. les éditeurs de manuels scolaires ont peut être quelques efforts à faire en ce domaine. A ce sujet, mieux vaut ne pas parler du fonds et s'en tenir à la forme, d'ailleurs. L'article risquerait de beaucoup s'allonger.

Publié dans société

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