HISTOIRE REVUE ET CORRIGEE

Publié le par Christiane Chavane

Que demande t-on à un historien, chercheur et enseignant à l'université ?
En général, de connaître l'histoire. S'il fait de la recherche dans un domaine particulier, sa démarche est d'abord scientifique : rechercher les faits, les vérifier, puis les analyser en fonction des connaissances qu'il a pu réunir sur le contexte de l'époque. 
Aucune analyse ne sera complètement objective. La perception de faits qui se sont déroulés dans le passé et qui sont rapportés par des témoignages peut varier selon la personnalité et les opinions du chercheur. Comme un journaliste, il verra les choses avec sa sensibilité et ses convictions.
Mais comme un journaliste il ne devra pas déformer les faits pour les faire coller à ses convictions.

Or nous avons à Paris VII un professeur d'histoire, Madame LACROIX-RIZ, spécialisé en soviétologie. Il semblerait même que ce soit la seule soviétologue en France, nom de spécialité dont elle s'est sans doute elle-même affublée.

Cette dame est une militante communiste hyper active. Membre du Pôle de Renaissance Communiste et du comité Axis for Peace, dans lequel on retrouve Thierry Maixent et Dieudonné, on la retrouve aussi dans l'ex comité Honecker (devenu Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe). Pour ceux qui se rappellent qui était Honecker... pas besoin de faire un dessin.

Elle est même tellement imprégnée d'idéologie marxiste qu'elle s'en est prise par écrit à l'association des professeurs d'hsitoire et de géographie de l'enseignement public, qui aurait fait de la pub auprès des lycéens et collégiens pour une émission de M6 intitulée : "Staline, le tyran rouge".

Tout ça ne serait pas bien grave, si cette dame n'enseignait pas à ses étudiants que la famine ukrainienne de 1933 n'était qu'un complot germano-vaticano-polonais. Pour elle les millions de morts du communisme n'ont tout simplement jamais existé, ni sans doute les camps staliniens (à moins que ce ne soit un détail de l'histoire). Quant à la famine ukrainienne elle a été inventée de toute pièce, et la seule disette qu'il y ait eu venait de ce que les méchants paysans propriétaires préféraient brûler leurs récoltes que les donner au Petit Père du Peuple.

Ces crétineries sans nom ont fait l'objet d'une thèse, constituée de travaux de chercheurs payés par un laboratoire d'état, et diffusés à Paris VII auprès d'étudiants. 

Certains de mes amis trouveraient normal de sanctionner cette folle, mais je pense que ce serait la porte ouverte à toutes les dérives, car le droit d'expression est sacré. Elle a le droit de dire et d'écrire des conneries et même de les diffuser; Elle a même le droit de demander des crédits pour ses recherches. Il semble plus anormal qu'on lui en accorde mais c'est un autre problème. En revanche si l'université était vraiment autonome, si les étudiants avaient le choix, les meilleurs se garderaient bien de fréquenter ses cours. Elle se retrouverait dans une classe vide avec un budget nul. Sa carrière n'y survivrait pas. Peut être quelques "recalés de partout" accepteraient ils de suivre son enseignement mais ce n'est même pas certain.

J'en profite d'ailleurs pour rendre hommage à un esprit libre - Raymond Barre - qui vient de nous quitter. Universitaire lui même et brillant économiste, c'était un homme politique courageux qui n'hésitait pas à dire ce qu'il pensait, même lorsque cela ne plaisait pas à son camp. Il était aussi pour l'autonomie des universités.

Publié dans Témoignages

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