NOS PROPOSITIONS POUR LE XIIe - 1) ECONOMIE

Publié le par Christiane Chavane

Alors que la campagne bat son plein  et que les marchés sont saturés de militants qui tractent, il est temps de rappeler les options d'Alternative-Libérale qui peuvent avoir un impact sur le XIIe arrondissement. 

Le rôle des futurs députés est de légiférer sur les grands problèmes nationaux. Il serait donc mensonger de se limiter aux problèmes municipaux, comme le font certains candidats. Il y a néanmoins des problématiques locales sur lesquels les choix du député auront forcément une répercussion.

Les deux principales spécificités du XIIe sont :

- c'est le quatrième bassin d'emploi de France avec une forte activité commerciale et artisanale. Or les commerces ferment les uns après les autres, l'embauche est en panne alors que l'artisanat est le premier employeur de France, les entreprises en fort développement ne peuvent pas s'agrandir et fuient vers la banlieue.

- il existe de nombreux terrains disponibles, et une zone entièrement à construire. Malgré cela les prix de l'immobilier ont explosé et les loyers aussi. Les familles de classe moyenne, trop riches pour être aidées et trop pauvres pour payer des loyers énormes, s'en vont. Du coup les disparités envers une nouvelle classe très aisée, mais pas suffisamment pour acheter dans des quartiers très chers de l'ouest parisien, ou attirée par un arrondissement qui a changé de visage, et une autre beaucoup plus pauvre et aidée, logée dans des logements sociaux, apparaissent. La fameuse mixité sociale chère à nos amis roses a complètement disparu.

Or, aussi bien la politique économique que celle des transports ou de l'habitat ont des conséquences directes sur ces phénomènes. La politique municipale n'est pas seule en cause.

Beaucoup d'emplois ne sont pas pourvus pour deux raisons : tout d'abord parce qu'ils ne trouvent pas preneur. L'éducation nationale, avec son idéologie du "tout intellectuel", évince de la vie active ceux qui pourraient occuper avec succès des postes manuels. Conserver jusqu'à seize ans sur les bancs de l'école des gamins qui n'ont aucun goût et aucune aptitude pour les études mais qui pourraient se révéler dans des métiers artisanaux ou commerciaux, est un formidable gâchis. Leur offrir des voies de garage comme seul avenir, leur proposer des formations inadaptées au monde du travail, c'est plus que stupide, c'est criminel. Laissons se développer des offres de formation adaptées avec des professionnels, parce qu'eux seuls savent de quoi ils ont besoin

L'autre raison est économique : un artisan n'a pas un carnet de commande plein sur 5 ou 6 ans. Il navigue à court terme. Il y a évidemment le frein des charges sociales éreintantes qui ne lui permet pas de payer correctement ses employés car ses bénéfices ne sont pas extensibles à l'infini, et il ne peut pas augmenter ses prix sous peine d'être concurrencé par du travail au noir. Laisser le libre choix en matière de maladie et de retraite et remplacer les aides par un impôt négatif permettrait de fortement diminuer ces charges et par conséquent de mieux payer les salariés, et d'embaucher. Il y a les taxes qui s'accumulent. Dont la taxe professionnelle, assise sur le chiffre d'affaires. Il est urgent de supprimer la part de la taxe professionnelle calculée sur le chiffre d'affaires de l'entreprise, parce que cela revient à faire payer un impôt sur l'impôt : les sociétés artisanales sont soumises à l'IS, ou bien à l'impôt sur le revenu si elles sont en nom propre. Pourquoi en rajouter? De plus sans discernement car le chiffre d'affaires ne reflète pas le bénéfice de l'entreprise. Les marges varient d'une activité à l'autre. Un troisième phénomène est tout aussi important : l'artisan embauche en CDI parce qu'il a beaucoup de travail. Pour une raison ou pour une autre, son chiffre d'affaires baisse. Il est coincé : il n'a pas le droit de licencier ou bien ce sera très compliqué et il prend le risque de se retrouver attaqué et condamné aux prud'hommes. Résultat : il ne s'engage pas et prend des CDD ou des interim quand il est débordé, avec le handicap d'être chaque fois obligé de former les gens. Finissons en avec ces fausses protections : aucun artisan n'a intérêt à changer d'employé tous les six mois. Quand il en a un qui donne satisfaction il cherche à le garder. S'il est plus facile de licencier, il sera plus facile d'embaucher : celui qui a perdu son travail parce que le carnet de commande était trop court en retrouvera bien plus facilement.

D'autre part trop d'assistanat finit par devenir absurde : mieux vaut toucher le RMI, la CMU, bénéficier d'un logement social, récupérer la multitude d'aides sociales offertes, y compris le transport gratuit en Ile de France, et à la rigueur faire de temps en temps un extra au noir, qu'occuper un travail régulier mal payé. Là aussi l'aide universelle unique que nous proposons nous permet de sortir de ce système ubuesque. Parce qu'elle supprime les effets de seuil, notamment.

Demain nous parlerons de l'impact de la politique des transports et après-demain du logement.

Publié dans politique parisienne

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