CHAUD LA BANLIEUE

Publié le par Christiane Chavane

J’avais promis un article sur ce sujet épineux, que j’ai toujours retardé parce que l’actualité immédiate prenait le dessus. C’est un exercice ardu tant ce sujet est complexe. Il nous faut remonter quelques années en arrière pour tenter d’expliquer le problème.
 
Dans les années 50 nous avons commencé à importer du Maghreb un certain nombre d’immigrés, dont nous avions besoin pour reconstruire la France. Ces gens venaient ici dans le seul but de se faire un petit pécule avant de retourner chez eux. Après la guerre d’Algérie le besoin de logements se fit d’autant plus cruellement sentir, que, alors que nous n’avions pas encore rattrapé le retard causé par les destructions de la guerre, il fallait loger d’urgence les réfugiés « pieds-noirs ». C’est dans ces années là que commencèrent à voir le jour des barres d’immeubles impersonnels construits à la va-vite.
C’est sous le couple Giscard - Chirac, dans les années 75, que le regroupement familial a amené en France une immigration permanente. Puisque la famille venait s’installer, les immigrés n’avaient plus de raison de repartir. Il fallait bien les loger, et c’était souvent des familles nombreuses, ayant besoin d’appartements assez vastes. On les installa tout naturellement dans ces barres d’immeubles. Très rapidement les dégradations des parties communes, les ascenseurs surchargés, le bruit, ont fait fuir les anciens locataires, dont le niveau de vie s’était amélioré, et contribué à recentrer sur elle-même une communauté qui n’avait ni la même culture ni le même sens des valeurs que nous. A mesure que les voisins quittaient les lieux, les nouveaux arrivants s’empressaient de faire venir cousins, neveux et amis du pays. Peu à peu le communautarisme s’installait.
 
En 1981, des régularisations massives ont provoqué un nouvel appel d’air et cette fois en provenance d’autres pays d’Afrique, pas forcément compatibles avec les premiers, ce qui ne rendait pas la cohabitation facile.
 
Malheureusement cette vague d’immigration s’est aussi accompagnée d’une crise économique, et le chômage a commencé à sévir. Les premiers immigrés ne voyant plus leur situation s’améliorer ne pouvaient pas quitter les lieux. Au demeurant les immeubles des années 60 commençaient à vieillir, et à mal vieillir, compte tenu de leur mauvaise qualité de départ.
Beaucoup de ces immigrés ont perdu leur emploi sans aucune chance d’en retrouver. Entre temps les efforts de productivité et le basculement d’une société industrielle vers une société de services ont rendu inemployables ces gens qui, bien souvent, étaient illettrés et sans qualification.
Aujourd’hui, dans certaines familles, les enfants n’ont jamais vu travailler ni leur père, ni parfois leur grand-père. Vivoter au RMI, faire du travail au noir pour améliorer l’ordinaire, est devenu la normalité. Et quand le grand frère sombre dans la délinquance et s’enrichit par des larcins et du trafic, il devient le héros, le résistant, dans une société qui n’est pas faite pour eux. Ils s’y sont installés entre eux, donc parlent la langue du pays, vivent entre eux, ne s’assimilent pas à la population. C’est aussi un formidable terreau pour l’islam radical.
 
Bien entendu l’état français porte une lourde responsabilité dans ce communautarisme :
- Une politique économique d’assistanat qui joue comme un appel d’air pour faire venir toujours plus d’immigrés alors que nous n’avons rien à leur offrir.
- Une éducation nationale qui fait de la propagande marxiste au lieu d’instruire. Or, le rôle de l’instruction est fondamental pour aider ces gens à s’en sortir. Au lieu de les alphabétiser et de leur apprendre à maîtriser le Français, les instituteurs issus des IUFM préfèrent leur faire ânonner une méthode globale qui ne marche pas. Devant les mauvais résultats ils concluent que l’on ne peut rien faire pour ces élèves et que c’est la faute de la méchante société française raciste et xénophobe qui les parque dans des ghettos. A force de le leur répéter, les enfants finissent par le croire et nous haïr. Normal qu’ils aient envie de brûler les écoles, ils savent qu’ils y perdent leur temps.
Lorsque j’ai dit que le XIIe, avec la foire du trône, n’était pas destiné à servir de défouloir aux voyous de banlieue, on m’a rétorqué : « il faut bien qu’ils s’amusent, ils n’ont rien chez eux ». C’est tout de même oublier que lorsqu’on leur installe ne serait-ce qu’une salle de sport, ils la brûlent !
On viendra nous parler de mixité sociale et d’instaurer des quotas d’immigrés dans les écoles. Comme si la mixité se décrétait ! Pourrir les bonnes écoles n’est pas la solution, mieux vaudrait revaloriser les mauvaises.
- L’état ne fait plus son travail : pénurie de policiers, armée démunie, juges menacés et pas assez nombreux… A force de s’occuper de la vie quotidienne des Français et de s’immiscer dans tous les domaines, il a perdu de vue ses missions d’origine : état civil, sécurité intérieure et extérieure, justice, diplomatie. Et surtout il a dispersé ses moyens et se retrouve sans ressources pour ces tâches essentielles.
 
Que faut-il faire ? Est-il trop tard et ne reste t-il plus comme solution que le Kärcher (version NS) ou l’armée (version SR) ?
 
La répression est malheureusement obligatoire. Mais il ne faut pas que de la répression.
 
Il faut évidemment rétablir d’urgence un état de droit où la loi soit respectable et respectée par tous et la justice équitable.
 
Pour cela l’état doit se décharger de ce qui ne le regarde pas.
 
Il est indispensable d’arrêter la politique d’assistanat sans contrepartie, et au contraire de laisser travailler les immigrés qui le veulent : une carte de séjour doit suivre un contrat de travail, et non l’inverse.
 
Mais il faut aussi faire des propositions concrètes pour permettre à ces jeunes une vraie égalité des chances :
Il est urgent de permettre aux enfants qui le veulent et le peuvent intellectuellement d’étudier sereinement dans des écoles convenables : la fin de la carte scolaire et le chèque éducation permettrait aux enfants motivés de sortir de leur ghetto et aller dans de bonnes écoles, même privées. Certaines écoles se spécialiseront peut être dans les « cas difficiles », et obtiendront des résultats.
Le collège unique doit aussi disparaître et le travail manuel ne doit plus être perçu comme une voie de garage alors que beaucoup de postes sont à pourvoir et ne trouvent pas preneur. Mais peut-être faut il confier ces formations à des professionnels plutôt qu’à l’éducation nationale !

AL propose aussi la vente des logements HLM à leurs habitants, mais cela implique que les logements soient habitables, sinon cela ne résout rien. Des propositions existent, comme allouer le RMI en contrepartie de la rénovation de son propre habitat. Mais ils ont besoin d’une formation. Il faut aussi que les parties communes soient en état ou qu’on puisse les remettre en état sans détruire l’immeuble ! La piste de réflexion que j’ouvre est celle-ci : pourquoi ne pas lancer des appels d’offres auprès de sociétés de BTP en leur demandant de prendre en apprentissage des jeunes de la cité (auxquels on conserverait le RMI pendant ce temps), volontaires pour retaper, entre autres, leur propre logement. L’appartement leur serait ensuite concédé, avec une obligation de payer les charges communes et de l’entretenir. Il leur appartiendrait au bout de quelques années (et ils l’auraient bien mérité) s’ils ont subvenu à leurs obligations. Cet apprentissage leur tiendrait lieu d’expérience professionnelle, et leur permettrait peut être de trouver un vrai métier.

Publié dans société

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