SECU CONTRE EMMAUS

Publié le par Philippe Robert

   Le Gouvernement, malgré l'opposition déclarée du Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, tente de donner corps à la volonté du président Sarkozy d'instaurer, comme on procède à une euthanasie libératrice en fin de vie, une franchise sur les actes de soins.
 
    Pourquoi cette nouvelle usine à gaz ? C'est très simple. Parce que, depuis les origines, nos princes élus et réélus se refusent à reconnaître que la Sécurité Sociale, fille aînée d'un système collectiviste généralisé jusqu'à l'absurde, relève, de quelque manière que l'on s'y prenne, du tonneau des Danaïdes !  
 
    Par conséquent, la question se pose en permanence aux gestionnaires de cette folle mécanique idéologique de trouver à tout prix, dans la poche du citoyen dans les chaînes, des financements destinés à éviter une faillite pourtant déjà largement et depuis longtemps advenue...
 
    Le bon sens libéral*dit ceci :"Lorsque l'on refuse le marché, la seule alternative est la planification. Le système français (...) est justement basé sur le principe du plan ! Dans un tel système, les prévisions sont de plus en plus déconnectées des réalités, compte tenu du fait que l'indicateur des prix a été supprimé (le fameux blocage des prix).
 
    Donc et par voie directe de conséquence : "Sachant que les prix sont une information, bloquer les prix revient à détruire de l'information; il en résulte que les dépenses de santé ne sont jamais concordantes avec les prévisions du plan". CQFD !
 
    Pis encore : "Du coup, l'Etat renforce le plan avec de nouveaux contrôles et de nouvelles réglementations. A chaque "grain de sable", les planistes sont tentés de davantage planifier. Le plan appelle le plan et les dépenses avec ! Le cercle vicieux s'installe durablement puisque le supposé remède reproduit le mal".
 
    Par mimétisme, je ne peux m'empêcher d'imaginer que l'Etat providence, ignorantissime Diafoirus, est alors devenu le pire ennemi de ses 64 millions de malheureux patients qu'il condamne ainsi, sans coup férir et par le fait du Prince, à subir le supplice d'une lente et inexorable pénurie des soins.
 
    Cette situation n'est bien entendu plus tenable et il va bien falloir, et le plus tôt sera le mieux, que le nouveau Gouvernement accepte au minimum de s'interroger sur la meilleure façon d'opérer pour retirer cette vieille épine du pied des Français : et quoi de mieux, pour y parvenir, qu'un zeste de bon sens libéral ?             
 
 
    *Jean-Louis Caccomo, économiste : http://caccomo. blogspot. com.    
 

Publié dans Economie

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M
J'aime beaucoup cette petite parabole pour comprendre le fonctionnement de la Sécu :  http://www.u-blog.net/liberte/note/57650. Elle s'intitule "Si la restauration était gérée comme la santé...".
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C
Merci pour ce lien que je ne connaissais pas. En effet la parabole est remarquable, et c'est tellement vrai!