EADS

Publié le par Christiane Chavane

La libérale que je suis est dans une colère noire. Le capitalisme d'état, ou libéralisme planifié, comme l'appelle Fred Stanger, fait des ravages et tue le vrai capitalisme : celui qui s'appuie sur l'économie de marché, celui de la libre entreprise et du libre échange, le droit de propriété.

Nous sommes dans la république des copains et des coquins. Celle des fromages. L'état dirige des entreprises par l'entremise de voyous politicards, copains de promo, incompétents : ils n'ont jamais mis les pieds dans une unité de production sauf pour se faire photographier par des journalistes. Leur seul livre, c'est l'annuaire des anciens élèves. Le réseau.

Ces gens sont parachutés PDG de boîtes dont ils ne sont que les marionnettes. Ce ne sont pas eux qui dirigent, mais le ministre. On le voit à chaque fois qu'il y a un problème : ils ne discutent pas avec les syndicats, c'est le ministre. Ils se paient des salaires mirobolants, s'offrent des stock-options, coulent la boîte, s'auto-négocient des primes de licenciement monstrueuses. EADS en est le dernier exemple : 6 millions d'euros! Quelle honte!

Les petits actionnaires sont les premiers lésés. Pas le personnel de ces entreprises qui est en général bien protégé et reclassé, encore que l'abus des pré-retraites aux frais du contribuable ne soit bon ni pour l'entreprise ni pour les salariés. L'écrasement de la pyramide des âges est un désastre pour des tas de raisons.

Comment veut-on que les Français aient confiance dans l'entreprise quand on leur donne ce genre d'exemples?

Il n'est pas nécessaire de légiférer, même si l'intention de François Bayrou est louable. La meilleure loi anti-abus, c'est de désengager l'état de ce genre d'entreprises. Elles travaillent pour l'armée? Et alors? Dassault fut l'exemple même de société privée travaillant pour l'armée dont le patron était un véritable entrepreneur. Avant d'être nationalisée par idéologie. Un vrai chef d'entreprise investit son argent. S'il faut légiférer c'est plutôt pour interdire à l'état de nommer des PDG, même s'ils possèdent des actions d'entreprises. Il ne devrait jamais avoir de pouvoir de décision dans une entreprise.

Publié dans Economie

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