MONOACTIVITE : FROMAGE OU DESERT?

Publié le par Christiane Chavane

Dans notre arrondissement une rue est dans le collimateur de la mairie à cause de sa mono-activité : c'est la rue Montgallet. Les commerces d'informatique s'y suivent et s'y ressemblent et ont fait disparaître tout le reste.

Il n'y a pas que dans le XIIe : le XXe est victime aussi d'une fuite des commerces traditionnels. Ne parlons pas du sentier...

Depuis des années et pas seulement depuis l'ère Delanoë, la municipalité a cherché une réponse constructiviste à ce problème. Bien entendu si les méthodes constructivistes marchaient on n'en parlerait plus. La réponse a consisté a créer un organisme d'économie mixte, la SEMAEST, forte de 40 personnes en 2005 pour un chiffre d'affaires de 5,3 millions d'euros. Le site www.semaest.fr, indique l'ensemble se ses missions, notamment elle agit comme maître d'oeuvre par délégation de servie public pour toutes les constructions de bâtiements publics. Hélas, quand on recherche les chiffres clés, le flou artistique tient lieu de bilan comptable. Parler d'un total de bilan de 207 millions d'euros ne veut structement rien dire et l'on peut se demander ce qu'ils ont voulu prouver par ce chiffre, que nous supposons être le budget de fonctionnement. Prendraient ils leurs lecteurs pour des demeurés? Si leur budget est aussi énorme pour un si petit chiffre d'affaires, d'où sort l'argent et à quoi a t-il servi? C'est le résultat que nous serions curieux de connaître. Bien entendu comme il est d'usage, ce genre de fromage ne règle rien, sinon il disparaîtrait. Au contraire il vit et prolifère, et Monsieur Delanoë vient encore, dans le cadre du PLU, de le doter d'une confortable avance de 50 millions d'euros sur 3 ans pour continuer à s'attaquer aux symptômes d'un mal sans en rechercher la cause.

Comment ça marche? C'est très simple. La mission de lutte de la SEMAEST contre la monoactivité consiste à racheter ou louer des surfaces commerciales pour les revendre ou les sous louer à des commerces dûment choisis. Ainsi elle décrète qui doit s'installer où. L'une de ses armes pour obtenir des terrains est le droit de préemption. Le problème est que bien souvent elle ne trouve pas le candidat idéal et les locaux restent inoccupés.

Sous l'administration précédente c'était déjà limite. Dire que dans telle rue il faut un boucher, un boulanger, un coiffeur et un fournisseur de prêt à porter au lieu de laisser faire le marché prête déjà à sourire. Mais avec Delanoë les choses ont pris un tour hallucinant : du commerce bio-éthico-diététique au coiffeur pour bobo branché bizarroïde en passant par le négociant en inutilités hors de prix, on se demande en quoi ces commerces très spéciaux peuvent intéresser les riverains. A tout prendre, les vendeurs d'informatique, ce n'est pas si mal.

Pourtant il y a une façon très simple de faire vivre et prospérer le petit commerce : laisser les clients se garer, les commerçants se faire livrer, ne pas taxer tout et n'importe quoi (y compris l'éclairage de la vitrine, hé oui, cela m'a été confirmé par un commerçant). Et si les marchands d'informatique achètent les locaux à n'importe quel prix pour s'installer là, on ne PEUT PAS les en empêcher. Seulement il faut se dire que s'ils surpayent leurs locaux ils auront du mal à amortir leurs dépenses et feront tôt ou tard faillite; sauf si c'est un moyen de recycler un argent pas très normalement gagné... Et là notre ami fisc devrait pllutôt veiller, non? Lui si prompt à harceler le citoyen innocent!

Et puis après tout, j'ai connu une rue Montgallet plutôt tristounette avant que Surcouf ne s'installe avenue Daumesnil, créant un quartier de l'informatique. Aujourd'hui elle est vivante et animée. Trop? Et n'oublions pas la tradition artisanale de notre Faubourg Saint Antoine et ses fabricants de meuble. En quoi l'informatique, symbole de la modernité, ne serait elle pas digne de prendre le relai? Cela aussi, c'est Paris.

Publié dans politique parisienne

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C
"ne pas taxer tout et n'importe quoi (y compris l'éclairage de la vitrine"<br /> C vrai, les enseignes lumineuses sont payantes, les terrasses aussi, on peut le comprendre car utlisation de l'espace public, mais la mairie les augmenter aussi vite que les loyers, donc ce ki pouvait permettre aux restaurants de compenser les hauts loyers , est complètement annulé , résultats les terrasses de café disparaissent notamment sur les Champs . Les responsables de tt cela viennent maintenant se plaindre ...que la vie disparait au profit de grande enseignes alors qu'ils en sont directement responsables!<br /> Donc à mon avis , l'utilisation de l'espace public devrait ètre facturé de façon symbolique et non pas dans un objectif productiviste.<br /> <br /> La mairie a aussi créé la taxe sur les baches en plastique pour protéger les terrasses du vent au prétexte kil y avait une différence avec les vérandas! Ce ki n'est pas du tt la mème chose.<br /> <br /> Le maire du 2ème(vert) se plaint que les sexshop devraient mettre des rideaux noirs et respecter la dignité de la femme, mais cette mème personne était probablement avec ses copains contre la loi Pasqua ki voulait interdire les affiches pub porno sur les stand de presse au prétexte c'était le retour de l'ordre moral!<br /> <br /> Delanoé et ses copains sont en train de transformer Paris en une ville aseptisée , triste, il faut pas faire de bruit, il faut pas déranger, une ville à la mao avec byciclettes trotinettes et tramways .
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R
La rue Montgallet à Paris est une véritable bénédiction. <br /> <br /> Grâce à l'existence de ce quartier de l'informatique, on peut, dans une périmètre limité, chercher les meilleurs prix, trouver de vraies bonnes affaires, se faire conseiller, découvrir de nouveaux produits, faire réparer son matériel, le tout par des commerçants serviables et... ayant le sens du commmerce. <br /> <br /> Quelle perte, si les Parisiens étaient limités à la Fnac, avec son choix squelettique, et à Surcouf, avec ses prix élevés et ses vigiles paranoïaques!<br /> <br /> Votre comparaison avec l'ex-rue du meuble, la rue du faubourg St-Antoine, est inédite est fort pertinente. Ca c'était de la mono-activité ou je ne m'y connais pas! Marchands de meubles parout, ébénistes, marchands d'outillage et de produits d'entretien pour ébénénistes...<br /> <br /> Là aussi, c'était un éco-système commercial, parfaitement logique, utile et rationnel.<br /> <br /> Mais cette mono-activité-là, pour les socialos, elle est bonne et noble: forcément, plus personne n'achète ses meubles au faubourg St-Antoine, mais chez Ikea ou Habitat; il faut donc préserver la rue St-Antoine qui ne sert plus à rien, car c'est de l'artisanat, c'est historique, c'est du patrimoine, c'est culturel, c'est bon, c'est noble, c'est de gauche.<br /> <br /> De même, il existait, boulevard Beaumarchais, une mono-activité de la photographie, qui est en fort déclin parce que plus personne ne fait de photo argentique, et que le numérique, semble-t-il, a du mal à nourrir de la même façon cette activité commerciale de proximité.<br /> <br /> Les Delanoë's boys ignorent une règle éternelle du commerce de détail: qui se ressemble s'assemble, car il est de l'intérêt de tous, acheteurs comme vendeurs, de réunir une clientèle en un même lieu.<br /> <br /> Au lieu de cela, ils rêvent à un Paris de carte postale, avec sa "diversité" gratuite, laïque, obligatoire et sortie tout armée du cerveau de nos fonctionnaires.<br /> <br /> C'est Amélie Poulain, plus Lénine, plus le Vème Plan.<br /> <br /> Résultat: on favorise l'ébénisterie et on défavorise l'informatique. Cherchez l'erreur.<br /> <br /> Mais Maman Ségolène nous a bien dit que la technologie, c'était mal, parce que ça détruisait des emplois!
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